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Routes

Les travaux de confortement du Pont de Cubjac inaugurés

Les travaux de confortement du pont du Cubjac sur la RD68 ont été inaugurés mercredi 4 mai par Germinal Peiro, président du Département, en présence de Jean-Michel Magne, vice-président du Conseil départemental en charge des routes et de la mobilité, Corinne Ducrocq et Bruno Lamonerie, conseillers départementaux du canton Isle-Loue-Auvézère, et Michel Raynaud, maire de Cubjac.

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Les deux parties du village de Cubjac sont désormais reliées entre elles par un ouvrage d'art entièrement rénové dont les couleurs ocre, blanche et gris foncés qui permettent de franchir l'Auvézère s'entremêlent : le pont de Cubjac. Il vient d'être entièrement restauré au terme de six mois de travaux. L'inauguration s'est déroulée mercredi 4 mai.

Pont de pierre qui permet à la RD n°68 de franchir la rivière l’Auvézère, le pont de Cubjac se compose de 7 voûtes. Comme tous les ouvrages d’art du Département, il fait l’objet d’une inspection détaillée par des bureaux d’études spécialisés tous les six ans.

A la suite d’une inspection, il a été classé comme nécessitant des réparations structurelles « en raison de ses pathologies dangereusement évolutives »

Une réparation nécessaire

Le Département a donc décidé de procéder à la réparation du pont de Cubjac à l’identique pour préserver son caractère architectural et patrimonial. Ces travaux de confortement comprenaient la reconstruction partielle de la voûte la plus défaillante, la mise en place de tirants d’enserrement sur l’ensemble de l’ouvrage, ainsi qu’une réfection complète de l’étanchéité du tablier.

Le chantier

Les travaux se sont déroulés du 23 août 2021 au 4 mars 2022, sous coupure complète de circulation. Une déviation poids lourds et véhicules légers a été mise en place et une passerelle piétonne provisoire a assuré la continuité des flux piétonniers et cyclistes, durant la totalité des travaux.

Ceux-ci ont notamment consisté en l’aménagement temporaire de batardeaux sur demi-rivière permettant la réparation des appuis, la reconstruction de la voûte V6, la plus large (avec cintre en bois provisoire), la reprise et le rejointoiement de l’ensemble de la maçonnerie en eau et hors d’eau (par demi-rivière), un enserrement de l’ouvrage, son décaissement, et la réfection de son étanchéité.

Le respect de l'environnement

Afin de respecter les mesures environnementales nécessaires et la loi sur l’eau, un inventaire faune-flore a été effectué par le bureau ECR environnement, qui a été chargé de répertorier les espèces piscicoles en présence susceptibles d’être impactées et de respecter les périodes de fraie. De même, le Conservatoire des Espèces Naturels a accompagné le Département sur le volet de la protection des chiroptères, notamment.

Financement

Le montant de l’opération est de à 760 092 € HT soit 912 110 € TTC. Les travaux ont été financés par le Département avec une aide de l’Etat dans le cadre de la Dotation de Soutien à l‘Investissement des Départements (DSID, France Relance) à hauteur de 30% du montant HT de l’opération (250.000 € HT).

La surveillance des ponts

Pour évaluer l’état de ses ouvrages d’art, le Département effectue des visites régulières en utilisant la méthode « Image de la Qualité des Ouvrages d’art » (IQOA) préconisée par l’instruction technique pour la surveillance et l’entretien des ouvrages d’art. Cette méthode permet de classer les ouvrages en 3 classes principales notées de 1 à 3 selon l’état décroissant de l’ouvrage.

Le Département de la Dordogne dispose d’un patrimoine de 1.000 ouvrages d’art environ dont 176 grands ouvrages font l’objet d’une inspection détaillée par des bureaux d’études spécialisés tous les 6 ans.

 

Cubjac avait une importance régionale. Le pont a été réalisé sur l’axe principal de circulation vers le Limousin, mais aussi l’Angoumois, la Saintonge et les provinces du Quercy. En 1643, le pont de Cubjac était en bois. En très mauvais état, il fut complètement détruit lors d’une crue. Nicolas Rambourg (architecte lorrain né à Saint-Mihiel en 1559 et mort au château de Hautefort en 1649) qui avait travaillé sur les ponts de Périgueux, dès 1623, a été choisi pour établir des plans pour remplacer celui de Cubjac (neuf piles, huit arcades). Sa reconstruction en 1655, sur les ordres du Parlement de Bordeaux, s'avère insuffisamment solide et, en 1659, des animaux tombent dans l'Auvézère en crue. Le pont sera rebâti en pierre mais, à l'occasion d'une importante crue, il sera encore une fois détruit partiellement en 1783. L'édifice, pourtant réputé pour être le plus beau de la province, ne sera reconstruit qu'au début du XIXe siècle, toujours en suivant les plans de Rambourg.