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Communiqué

Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation

La crise liée à la pandémie du Covid‐19 contre laquelle nous sommes actuellement mobilisés n’efface pas le souvenir d’événements majeurs de l’histoire récente qui font partie de notre mémoire collective.

Publié le

Dimanche 26 avril, notre pays rendra ainsi hommage aux victimes et aux héros de la déportation nazie, comme il le fait depuis plus de 65 ans à l’occasion d’une journée nationale dédiée, qui a été instaurée en 1954 à l’initiative du grand résistant d’origine corrézienne et ministre du Général De Gaulle, Edmond Michelet.


Cette commémoration aura, cette année, une double résonance. D’une part, elle marque le 75ème anniversaire de la libération par les armées alliées des camps de concentration et d’extermination, mis en place par le régime hitlérien sur la base d’une idéologie raciste et antisémite. D’autre part, dans un contexte inédit de crise sanitaire à l’échelle européenne et mondiale, elle donne un sens aigu aux valeurs de solidarité et de fraternité.


Par respect pour les disparus dans l’enfer concentrationnaire et pour ne pas oublier les leçons de ce sinistre passé, nous ne devons jamais cesser d’évoquer la mémoire de tous ceux, femmes, hommes et enfants, envoyés de force par milliers, pendant la seconde guerre mondiale, dans ces camps où ils ont subi les pires violences, la torture, l’épuisement physique et la mort.


Aux côtés des associations d’anciens combattants et de déportés, nous nous inclinons devant les victimes et nous saluons l’immense courage des rescapés qui ont, des années durant, témoigné des souffrances qu’ils ont endurées, notamment devant les jeunes générations dans les collèges et les lycées.


La Dordogne, terre de maquis et de résistants, a compté près de 2 000 déportés. La moitié d’entre eux étaient juifs, l’autre s’était illustrée par des faits de résistance. Pour mieux faire connaître cette histoire à la fois douloureuse et glorieuse, le Conseil départemental s’est engagé à créer un centre départemental de la mémoire qui ouvrira prochainement ses portes à Périgueux.


A l’heure où les derniers survivants de l’horreur nazie disparaissent, il est de notre devoir de sauvegarder et de cultiver cette mémoire de millions d’êtres humains sacrifiés par une idéologie nationaliste et meurtrière que des esprits dangereux tentent aujourd’hui de réhabiliter.


A l’heure où une crise sanitaire d’une ampleur exceptionnelle crée des solidarités nouvelles, il est de notre devoir de rappeler l’indispensable fraternité entre les personnes de bonne volonté et entre les peuples pour éviter que ne resurgissent toutes les formes d’obscurantisme, de fanatisme, de racisme ou d’antisémitisme.
Ce combat contre l’égoïsme et la peur est le plus bel hommage que nous pouvons rendre aux déportés d’hier pour continuer à bâtir un avenir de paix, de fraternité et de respect de la dignité humaine.


Germinal PEIRO, Président du Conseil départemental
Mireille BORDES, Vice‐présidente chargée du Devoir de mémoire