Le Laboratoire Départemental d’Analyse et de Recherche de la Dordogne (LDAR) s'apprête à vivre une nouvelle vie. Implanté depuis 2003 à Coulounieix-Chamiers, au fil des années, il avait vu son activité, tournée vers les domaines de l’eau, de l’environnement et de l’hygiène alimentaire, se densifier. Le LDAR a, en effet, vu son activité multipliée par 3 en 10 ans, tandis que son personnel a doublé. Initialement prévus pour accueillir 50 personnes, les locaux étaient occupés par près de 120 agents. 

Cela avait conduit le Conseil départemental à lancer, en 2018, un projet d'extension. Le terrain chargé d'accueillir le nouveau bâtiment avait été acheté et un concours d'architectes avait été lancé lorsque la structure fut ravagée par un incendie le 16 décembre 2018. Sur les 4.000m2 de bâtiments, seulement 1.240 m2 étaient récupérables. 

En 2019, le projet a donc été transformé en reconstruction/extension. En attendant, une partie des activités du LDAR a été hébergée à la Direction du patrimoine routier, paysager et des mobilités (DPRPM) et au Pôle Paysage et espaces verts, ainsi qu'au lycée agricole de Coulounieix-Chamiers, à l'IUT de Périgueux et au LDAR de Haute-Vienne à Limoges.

19 mois de travaux

Les travaux de reconstruction-extension du laboratoire ont débuté en janvier 2021 pour une durée de 19 mois. Ils devraient être achevés dans le courant de l'été 2022. Le nouveau bâtiment du laboratoire va s'étendre sur 6.000 m² de surface : 72 % de reconstruction et 28 % d’extension. Il a été conçu avec pour priorité le redéploiement des services, dans une continuité de surfaces. 
Les services sont répartis dans le bâtiment en trois grandes unités. A chacune correspond un code couleur : le violet/parme pour l'unité santé animale, le rose/rouge clair pour l'unité hygiène alimentaire, le bleu pour l'unité eau et environnement, tandis que le repérage de l’unité hydrobiologie sera fait en orangé.
Des leçons ont été tirées du sinistre puisque des aménagements plus importants ont été faits pour lutter contre un hypothétique nouvel incendie, avec, par exemple, des cantonnements coupe-feu dans les combles.

Un bâtiment conçu pour générer des économies d'énergie

Le chantier du LDAR comprend de nombreuses spécificités liées aux activités du laboratoire : gestion très précise des pressions et dépressions d’air, locaux confinés et accès contrôlés, process de marche en avant, distribution de fluides spéciaux (gaz, azote, etc.). 
Afin de générer des économies d’énergie, l’énergie produite par les appareils utilisés est récupérée par le système aéraulique qui le restitue au bâtiment (chauffage, renouvellement d’air).

Enfin, lorsque les bâtiments préfabriqués seront enlevés, le Département complètera le dispositif par la mise en place d’ombrières, sur les parkings, équipées de panneaux photovoltaïques.

A la rentrée, les 122 agents du LDAR disposeront d'un nouvel équipement de pointe qui le confortera dans son rôle d'outil d'excellence au service de la santé publique.

Jusqu'à présent intégré dans les locaux du laboratoire départemental, le SATESE va disposer désormais de son propre bâtiment, juste à côté. Le SATESE (Service d’assistance technique épuration et suivi des eaux), qui dépend de l'Agence technique départementale (ATD24), assure une assistance technique à l’épuration et au suivi des eaux depuis 1995. Le suivi technique des systèmes d’assainissement est conduit par une  équipe de techniciens et d’ingénieurs, qui intervient également dans  l’accompagnement auprès des services communaux et intercommunaux. Entité indépendante du laboratoire départemental, elle va désormais disposer de ses propres locaux à proximité immédiate de ce dernier, pour disposer de ses services.  La surface construite est d’environ 500 m², pour un montant de 1.030.000 € HT. Les travaux ont débuté en octobre 2021 et la livraison est prévue en octobre 2022. Cette construction a permis de prendre en compte les besoins des 18 agents de la direction. Le bâtiment et les locaux techniques sont désormais parfaitement adaptés à la réalisation des missions confiées (espaces – modularité – proximité du laboratoire).