Ce congrès, qui a lieu tous les trois ans, réunira des délégués venant de toute la France qui vont représenter les 7000 adhérents, débattre des orientations à donner à cette association qui a pour but de pérenniser la mémoire des luttes des anciens résistants et résistantes, de poursuivre leur combat contre les résurgences du fascisme, contre le racisme et la xénophobie.
L’ANACR est une association pluraliste qui rassemble, sans aucune distinction d’opinion et de confession, tous ceux et celles qui adhèrent aux valeurs portées par la Résistance, valeurs de démocratie, d’humanisme, de solidarité que l’on retrouve dans le Programme du Conseil National de la Résistance, signé le 15 mars 1944 par les mouvements de Résistance, des syndicats et des partis politiques. Ce programme, qui comportait des mesures sociales, économiques et politiques, fut en très grande partie mis en œuvre dès le lendemain de la guerre. Il en reste aujourd’hui de belles réalisations comme, par exemple, la Sécurité sociale.
L’ANACR est la plus représentative de ce que fut la Résistance dans sa diversité. En Dordogne, elle est très active dans ce département où la Résistance se développa sous toutes ses formes et dans toutes ses composantes. La répression contre les combattants et combattantes de l’ombre y fut sévère et se traduisit par l’arrestation, l’internement, la torture, l’exécution, la déportation et la mort de nombreuses personnes périgourdines ou réfugiées en Dordogne. Le dernier ouvrage de Bernard Reviriego, Fusilléset morts au combat en Dordogne (1939-1944), place notre département « avec 1 114 victimes […] en termes de nombre de victimes et selon les critères du Maitron des Fusillés, en deuxième position après le département de l’Isère (1 128) ».
L’ANACR prend grandement sa part, avec d’autres associations de mémoire, dans l’organisation du Concours National de la Résistance et de la Déportation afin de transmettre aux jeunes la mémoire de l’engagement courageux des anciens résistants et résistantes et des valeurs qu’ils défendaient ainsi quel’horreur de ce que fut la Déportation.
Elle réalise, sur tout le territoire de notre Périgord, des chemins ou sentiers de la Résistance qui relient des stèles et lieux de mémoire et qui sont à parcourir à pied, à vélo ou en voiture. Elle tient des conférences à destination du public, intervient dans les classes à la demande des professeurs.